PATRIMOINE RELIGIEUX
COUVENT DES URSULINES
On doit l’origine de cet édifice aux religieuses Ursulines de Tonnerre qui, chassées de leur couvent par la Révolution française, furent obligées de se trouver un nouveau lieu de vie aux premières heures de l’Empire. Elles achetèrent d’abord une modeste maison puis, les années passant, les bâtiments limitrophes. En 1905, l’exécution de la loi de séparation de l’Église et de l’État entraîne une nouvelle dissolution de la communauté. Les bâtiments sont rachetés par la ville qui y installe le collège des garçons.
ABBAYE SAINT MICHEL
Sur le sommet du Mont Voutois, faisant face à la ville antique de Tonnerre, est fondée l’abbaye Saint-Michel dans le courant du Ve siècle. Complètement ruinée par les invasions normandes, elle est restaurée au Xe siècle. Alors qu’il y était de passage, Saint-Thierry y décède et devint le saint protecteur de la ville. À la veille de la Révolution, l’abbaye n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut. Elle est vendue comme bien national. Ne reste des bâtiments médiévaux que deux salles voûtées.
EGLISE NOTRE DAME
Au XIe siècle, l’Hôtel-Dieu Notre-Dame, modeste maison d’accueil des pèlerins de la route de Saint-Jacques, est doté d’une petite chapelle dédiée à Marie. Au cours des siècles, l’oratoire s’agrandit et gagne en importance ; il devient cure, paroisse puis doyenné. C’est aux XVIe et XVIIe siècles que le monument revêt le visage que nous lui connaissons aujourd’hui avec sa haute tour surmontée des inscriptions « Jesus Maria Ave Gacia » et des initiales « CHC » pour Charles-Henri de Clermont, comte de Tonnerre. Pourtant, ces différentes transformations architecturales ne se firent pas sans mal : en 1359, les troupes anglaises mirent le feu à l’église, de même que les troupes bourguignonnes en 1414. En 1556, un vaste incendie la consume à nouveau (la base de la tour est encore noire de suie) et le bombardement de 1944 détruit couverture et voûtes.
EGLISE SAINT PIERRE
Construite aux alentours du XIe siècle, l’Église Saint-Pierre est presqu’entièrement brûlée par l’incendie ravageur de 1556. Les travaux de restauration tardent, et s’étalent de la fin du XVIe siècle à la mi-XVIIe siècle. Ce qui explique son visage si particulier mêlant Renaissance italienne et style classique. C’est durant cette même campagne de réfection que l’on pare ses baies de panneaux de grisaille, dont il reste si peu d’exemplaires en France.
COUVENT DES MINIMES
Suite aux guerres de religion, une nouvelle piété chrétienne se met en place, consistant notamment en actions charitables. En 1611, Charles-Henri de Clermont-Tonnerre fonde le couvent des Minimes accolé à l’antique église Saint-Nicolas, bâtie autour du XIIIe siècle. Pour cette édification, le comte autorise l’utilisation des pierres issues des ruines du château médiéval.
Lorsque la Révolution éclate, le convent est vendu comme bien national.