INSTITUTIONS
LA MAIRIE
Jusqu’en 1832, les conseillers municipaux empruntaient, pour se réunir, les locaux étroits de l’Élection. Pourtant, en cette première moitié de XIXe siècle, les élus ressentent la nécessité de disposer d’un site distinct et propre à leur fonction. Il existe en plein cœur de la ville un espace désaffecté : le jardin de l’ancien couvent des Ursulines. C’est donc à cette place que l’on construit en 1832 la nouvelle mairie et une halle aux grains dans son sous-sol.
LYCEE
En 1626, le comte de Tonnerre autorise des religieuses à se regrouper en une communauté : celle des Ursulines. Elles acquièrent une vaste portion de terrain en plein cœur de la cité. Au début de l’année 1790, la communauté est dissoute et le bâtiment sert tour à tour de lieu de rassemblement du club des démocrates, de siège à l’administration du District, d’usine à salpêtre, de grenier et de collège. Au cours du XIXe siècle, c’est cette dernière fonction qu’il occupe exclusivement, jusqu’à sa délocalisation sur la rive gauche de l’Armançon.
ANCIENNE SOUS-PREFECTURE
Au cours du XVIIe siècle, les religieuses Ursulines, qui avaient pour vocation, entre autre, l’éducation et l’instruction des enfants, prolongent leur propriété de l’autre côté de la rue des Guérites, qui prend alors le nom de rue du Collège, et y font construire un pensionnat. En 1861, les bâtiments d’origine sont rasés et l’on construit à la place cette haute bâtisse qui héberge la Sous-Préfecture jusqu’en 1926. Elle est actuellement une annexe du lycée Chevalier d’Éon.
ANCIEN COLLEGE
C’est au cours du XVIIe siècle que cette « rue du collège » est rebaptisée « rue de l’ancien collège » du fait de la délocalisation de l’établissement d’enseignement dans le couvent des Ursulines. Mais jusque là, et depuis des temps fort reculés, les enfants de la ville se rendaient dans le quartier du Perron pour y recevoir l’instruction. Le collège, vraisemblablement créé autours de 1580, était installé dans la tour dite des anglais et une maison contiguë.
GARE PLM
Suite à plusieurs contraintes techniques, il est décidé que la voie de chemin de fer passera dans le centre ville de Tonnerre. En 1849, on inaugure la ligne impériale Paris-Tonnerre… avec Tonnerre comme terminus ! Et cela profite grandement à la cité. Deux ans plus tard, à l’occasion de l’ouverture du tronçon Tonnerre-Dijon, Louis-Napoléon Bonaparte honore même la ville de sa visite. Dès son édification, la gare de Tonnerre fut placée au rang de « gare exceptionnelle », plus haute distinction architecturale de ces ouvrages ferroviaires.
LE TRIBUNAL
La ville fait l’acquisition de cette maison cossue en 1829 en vue d’y abriter la sous-préfecture, qui y exerce son administration pendant 40 ans. En 1869, le sous-préfet déménage dans une bâtisse mieux située, à deux pas de la mairie et de la gare. La maison Daret ne reste pas vide bien longtemps et accueille l’école publique de garçons, fonction qu’elle exercera jusqu’en 1934. Elle devient alors tour à tour foyer communal, école de musique puis Tribunal d’instance de 1954 jusqu’en 2002.